LFKs est constitué d’une équipe de base de 10 professionnels et régulièrement renforcée de 14 autres pour la préparations de ses créations & productions. Le collectif s’est construit depuis Marseille (France) au début des années 90, répondant à l’invitation de Jean Michel Bruyère.
L’équipe de LFKs est paritaire femmes et hommes. Elle fait se croiser plusieurs générations – un tiers a moins de 25 ans – et 12 nationalités en provenance de 5 grandes régions du monde.
Les principales langues d’échange dans le groupe sont le Français et l’Anglais.
Au nombre des équipes professionnelles s’ajoute celui des jeunes gens des quartiers de la Métropole Aix-Marseille-Provence, 20 à 25 filles et garçons de 20 ans (renouvelé au quart chaque année) invités à suivre nos préparations SUP de SUB dans un programme de trois années, incluant la participation à des créations internationales. Ce sont en tout une cinquantaine de personnes très directement et constamment impliquées dans l’existence et les actions de LFKs.
LFKs conçoit la création contemporaine en tant qu’acte social et les actes sociaux en tant que créations contemporaines. Le collectif entend établir une alliance simple et claire entre la recherche artistique la plus stricte et une socialisation de l’art et de la création très directe et aussi large et quotidienne que possible. C’est-à-dire qu’il recherche les conditions à la fois d’une expérimentation esthétique radicale et d’une “participation directe“ (ACTION DIRECTE), permanente et tangible, d’une présence simple et immédiate de l’art à la vie sociale quotidienne ; expérimenter simultanément de nouvelles esthétiques et de nouveaux moyens, un autre système d’approche, de diffusion et de présence,
Les travaux de LFKs peuvent être distingués en trois ensemble principaux :
- la création contemporaine en arts vivants, à dimension nationale et internationale ;
- l’action sociale directe et de proximité en liaison avec les organismes sociaux et les politiques de la ville ;
- la recherche, organisée en réseau mondial rapproché de l’université.
Pour décrire l’intention générale de LFKs dans tous les domaines de son action, on peut parler d’une volonté de désenclavement :
- forte contribution au désenclavement de la création artistique marseillaise et à l’ouverture sur les grandes scènes internationales ;
- contribution permanente et directe aux impératifs de désenclavement des quartiers, notamment à travers des programmes innovants de formation et de sensibilisation de la jeunesse locale la plus pauvre (44% de la jeunesse à Marseille) ;
- promotion et valorisation de la pratique amateur au plus haut niveau de la diffusion artistique professionnelle ;
- décloisonnement des arts : le théâtre considéré et organisé non en tant que domaine séparé et séparable, mais en tant que lieu et moment de tous les arts ;
- mise au point de formes (immersivité, permanence…) et de protocoles théâtraux (lieux, horaire, flux…) visant une création artistique rapprochée de la vie ordinaire et des personnes ;
- dialogue de la création artistique avec les domaines et les systèmes de conservation et de classement des connaissances (universités) ;
- association permanente et étroite de la création artistique et du développement technique (coopération durable avec des centres de la recherche, de la science et des techniques visant à établir un lien inédit arts/sciences dans différents domaines : le cinéma immersif, créations pour iPad et autres arts numériques…).
LFKs a très tôt investi le développement de nouvelles formes théâtrales :
- le théâtre documentaire à partir de 1989 ;
- le théâtre immersif à partir de 1992 ;
- un théâtre depuis le cinéma, 1999 ;
- le théâtre immergé, 2000 ;
- le théâtre électronique, 2001 ;
- un théâtre combinant ces formes entre elles, 2005.
LFKs poursuit aujourd’hui une vaste chaîne d’expérimentations autour de la notion de "liberté volontaire" (très éloignée de celle de “participation“), incluant des recherches sur la durée, les flux, les rythmes, les montages analogiques dans l’espace théâtral, la stratification du signifié et offrant au spectateur des "éclosions" successives du sens par la création d’effets différés du lien art-connaissance, visant à relier durablement l’art et la vie quotidienne.