Une situation Huey P Newton, vNn #2

Kwame Ture - Free Huey! - 1968 Feb. 17 - Oakland - US

Stokely Carmichael - Free Huey Rally, 17 Février 1968

Ce soir, nous devons parler de plusieurs choses. Nous sommes ici pour célébrer l’anniversaire de Huey P. Newton. Nous ne sommes pas ici pour l’honorer en tant qu’individu, mais en tant que membre de la communauté noire, quel que soit l’endroit où vivent ses membres aujourd’hui.

[applaudissements]

aujourd’hui... aujourd’hui.

Si l’on parle de notre frère Huey Newton, il faut parler du combat du peuple noir, non seulement aux Etats-Unis, mais partout dans le monde. Newton est devenu un symbole de cette lutte que notre peuple livre pour pouvoir survivre à l’Amérique.

Stokely Carmichael - Free Huey Rally, 1968 Feb. 17

Tonight we have to talk about several things. We’re here to celebrate brother Huey P. Newton’s birthday. We’re not here to celebrate it as Huey Newton the individual, but as Huey Newton part and parcel of black people wherever we are on the world today… 

[applause] 

today… today.  

And so, in talking about brother Huey Newton tonight, we have to talk about the struggle of black people, not only in the United States, but in the world today, and how he becomes part and parcel of that struggle, how we move on so that our people will survive America. All right 

récurrences du discours

 

WHITE: 120 (Whites - Honky - Honkies - Honkey - He - His - They - Their)

BLACK: 55 (Black(s) - Black man - Black men - Black people - Black community - Black ghetto - Black nationalism - Black united front - Black power - Blackness)

NEGRO: 5

PEOPLE: 135 (People - Black people - Peoplehood)

WE: 538 (Us - Our)

RACE: 10

aria du discours de Stokely Carmichael

une Situation Huey P. Newton vNn #2 - structure du discours

petit Livre bleu

Strange Fruit lyrics

Songwriters: WIGGINS, DWAYNE P. / PEARL, MAURICE / ALLAN, LEWIS

Southern trees bear strange fruit

Blood on the leaves and blood at the root

Black bodies swinging in the southern breeze

Strange fruit hanging from the poplar trees

Pastoral scene of the gallant south

The bulging eyes and the twisted mouth

The scent of magnolia sweet and fresh

Then the sudden smell of burning flesh

Here is a fruit for the crows to pluck

for the rain to gather, for the wind to suck

for the sun to rot, for the tree to drop

discours du Parc Gilbert Vilers

D'où l'on vient

Parlons d'intégration, d' "intégration des immigrés"

Pour s’intégrer, il faut premièrement être de quelque part, venir de quelque part, deuxièmement rejoindre une autre espace géographique et humain et troisièmement, en le rejoignant, le transformer tout en étant transformé par lui.

Et l'intégration n'est pas l'opération du hasard. Il faut garder cette évidence en tête pour ne pas oublier les 4 vérités de l'intégration.

Ce que nous mangeons

Il n'y a pas si longtemps, en France, ce qui séparait nettement les plus pauvres du reste de la société, c'était la faim. Les plus pauvres souffraient de la faim et voilà avant tout ce qui les distinguait. Ils manquaient de nourriture pour leurs enfants et pour eux. La première de leurs revendications était toujours le pain.

Désobéir à la bienfaisance

Plus de justice, plus de dignité et d'humanité. Améliorer le monde et notre condition dans le monde : nous n'y parviendrons pas sans avoir renoncé à certains avantages. Nous devrons par exemple en finir avec l'aide sociale. Nous devrons nous détourner des services sociaux, nous devrons nous défaire de leur assistance et cela au plus vite.

Peut-être que beaucoup d'entre nous pensent que c'est une décision impossible, presque suicidaire, mais il faudra renoncer à ces aides et je vais vous expliquer pourquoi !

Nous portons des solutions qui changeront les manières de penser

Les solutions, les formes d’organisation de la vie que nous portons changeront non seulement notre vie mais aussi nos façons de penser.

Pourquoi aurions-nous peur d'un changement ? Il faut cesser d’avoir peur. Ce qu’il y a à perdre est en réalité destiné à être perdu et ce qu’il y a à gagner c’est de sortir enfin du trou noir social et politique où nous nous trouvons.

Est-ce que nous voulons vivre dans des ghettos ?

Dans les cités, la tentation de vivre replié est forte. Exaspérés par les contrôles policiers, humiliés par les réflexions racistes, gênés par la gêne des autres, affolés par la peur que l'on suscite en dehors de la cité, on finit par choisir de n'en plus sortir. C'est-à-dire que l'on fait ce qu'il est attendu que l'on fasse : rester cachés.

Sous prétexte que la cité nous sauve des humiliations que l'on subit sitôt qu'on en sort, faut-il volontairement s'y enfermer ? Quel jeu fait-on si l'on accepte de circonscrire nos mouvements aux seules limites du quartier ?

Comment nous parlons

Nous devons considérer le langage que nous employons.

Pour nous protéger, pour nous mettre à l’abri, nous construisons des façons de parler que nous disons à nous. Elles nous permettent de nous sentir entre nous, à condition cependant que nous les modifiions et les réapprenions en permanence.

Pourquoi ?

Parce que, d’une part, elles sont très vite récupérées et insérées encore vivantes dans la mode, le commerce des fringues et de la musique et que, d’autre part, s’y ajoutent sans arrêt les inventions des uns et des autres.